Selon la réglementation en vigueur, le point d’entrée dans la filière de traitement des VHU est le centre VHU agréé. Celui-ci a l’obligation de ne facturer aucun frais supplémentaire aux détenteurs lui remettant un VHU.
42,1 % des détenteurs de véhicules pris en charge par les centres VHU sont des particuliers. Malgré les sanctions prévues par la réglementation, et par manque d’information, beaucoup d’individus confient encore leur véhicule à des « casses illégales ou des chantiers sauvages », encore nombreux et se situant hors de la filière.
Chaque centre VHU agréé doit :
• être titulaire d’une autorisation d’exploitation au titre des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) ;
• disposer de l’agrément « centre VHU » délivré par les préfectures, d’une durée maximale de six ans renouvelable. Le centre VHU est tenu de remplir chaque année un document relatif à la déclaration de son activité et de le remettre à la préfecture et à l’observatoire du VHU de l’Adème. Le processus de démontage-recyclage des VHU repose principalement sur deux acteurs : le centre VHU agréé et le broyeur. Depuis la réglementation de 2011, ce sont les performances du binôme qui sont évaluées par l’Adème à travers son observatoire du VHU.
Le centre VHU assure la destruction administrative et physique des véhicules et exerce deux activités distinctes :
• le traitement écologique des VHU : transport et prise en charge, octroi d’un certificat de destruction (après remise de la carte grise, d’un certificat de non gage et de la carte d’identité du particulier), stockage (notamment pendant toute l’attente conservatoire qui correspond à la phase d’échange entre client et assureur), mise en sécurité, dépollution, déconstruction, mise au platin (carcasses stockées) ;
• la valorisation des pièces de réemploi et de la matière extraite du processus de déconstruction. Les VHU devenus « carcasses », sont acheminés vers des broyeurs qui procèdent à la destruction physique des véhicules par écrasement du chassis. Les différents matériaux du véhicule sont séparés : les matériaux ferreux vont directement dans une unité de broyage (tri magnétique) et les autres matériaux sur une unité de flottation. Il existe 60 broyeurs en France. Outre les centres VHU agréés et les broyeurs, les gestionnaires-distributeurs constituent une spécificité française. Ils jouent le rôle d’intermédiaires entre les constructeurs automobiles, les assureurs et les centres VHU, assurant la prise en charge administrative des VHU.
source :
profildinfo.fr